Glande pinéale

pineale

La glande pinéale ou épiphyse est une petite glande endocrine de l’épithalamus du cerveau des vertébrés. À partir de la sérotonine, elle sécrète la mélatonine et joue donc, par l’intermédiaire de cette hormone, un rôle central dans la régulation des rythmes biologiques (veille/sommeil et saisonniers). Connue depuis au moins l’époque de Galien (au IIe siècle apr. J.-C.), la glande pinéale était baptisée kornarion (littéralement : pignon de pin).

Anatomie :pineale2

La glande pinéale est localisée au contact du sillon cruciforme de la lame quadrijumelle constituant la région dorsale du mésencéphale, et appartient à l’épithalamus. Elle est reliée au diencéphale de chaque côté par les pédoncules antérieurs et latéraux dans l’écartement desquels, appelés triangle habénulaire, se logent les habenula.

Dans l’espèce humaine, la glande pinéale a la forme d’une pomme de pin (d’où l’adjectif pinéale) ou d’un petit cône d’environ 8 mm situé en position médiane en arrière du troisième ventricule, entre les deux thalamus, au-dessus des colliculi supérieurs, et derrière la stria medullaris.

Dans l’espèce humaine, la glande pinéale croît en volume jusqu’à l’âge d’un à deux ans puis se stabilise mais sa masse augmente à partir de la puberté. En effet, il se produit souvent une calcification (Corpora arenacea) de cette glande chez l’adulte qui est associée à la baisse de production de mélatonine. Le fluorure s’accumule dans la glande pinéale. La glande pinéale contient la même quantité de fluorure que les dents chez les sujets âgés. Les concentrations de calcium et de fluorure dans la glande pinéale sont corrélées.

Fonctions :

L’anatomie et l’embryologie comparées de la glande pinéale montrent que certains de ses neurones partagent une origine évolutionnaire commune avec les photorécepteurs de la rétine. Ainsi chez certains reptiles et oiseaux, la glande pinéale qui est située juste sous la surface du crâne, capte l’intensité lumineuse extérieure et permet ainsi d’ajuster le rythme circadien de l’animal, ce qui fait qu’on la désigne parfois comme le « troisième œil » des vertébrés primitifs.

Chez les mammifères, dont l’homme, la glande pinéale a perdu cette fonction photoréceptrice et seules les cellules de la rétine contribuent à la perception de la luminosité ambiante. Cette information est traitée par le noyau suprachiasmatique de l’hypothalamus qui orchestre la régulation circadienne. Au sein de ce qu’on appelle le système photoneuroendocrine7, la glande pinéale ne joue donc qu’un rôle de transduction qui convertit le rythme imposé par le noyau suprachiasmatique en message hormonal endocrinien, via la sécrétion de l’hormone mélatonine. La production de mélatonine est contrôlée par une voie rétino-hypothalamo (noyau suprachiasmatique)-médullaire (noyaux intermédio-latéraux)-pinéal via le ganglion cervical supérieur.

La lumière inhibe la libération sanguine de la mélatonine. La mélatonine est libérée ainsi la nuit et concourt à adapter l’organisme au cycle nycthéméral (jour/nuit). La glande pinéale étant localisée en dehors de la barrière hémato-encéphalique3, la mélatonine va donc se distribuer dans l’ensemble du corps.

Il semble que la glande pinéale joue donc aussi un rôle dans la régulation du développement sexuel par le fait que la mélatonine aurait un effet antigonadotrope qui inhibe l’apparition des caractères sexuels secondaires. La baisse de production de mélatonine à la puberté correspondrait donc à une levée de cette inhibition. Cela expliquerait le fait qu’une destruction ou un dysfonctionnement de la glande pinéale peut se manifester par une puberté précoce (développement accéléré des organes sexuels et du squelette).

Enfin, la glande pinéale participe aussi à la régulation des rythmes infradiens liés aux saisons (hibernation, œstrus).

La synthèse de la mélatonine se fait en quatre étapes enzymatiques dans la glande pinéale à partir de l’acide aminé essentiel tryptophane, en passant par une étape de synthèse de la sérotonine.

Aspects culturels :

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Schéma du fonctionnement de la glande pinéale vue par Descartes dans le traité de l’Homme (figure publiée dans l’édition de 1664

La glande pinéale fut l’avant-dernière des glandes endocrines dont la fonction fut identifiée. Cela explique sans doute les spéculations tant physiologiques que métaphysiques qui ont entouré son rôle supposé central dans la pensée du fait de sa position dans l’encéphale.

La plus célèbre de ces théories est sans doute celle du philosophe français René Descartes qui désigna la glande pinéale comme le « siège » de l’âme. Pour justifier cette hypothèse, Descartes se basait sur le fait que la glande pinéale aurait été l’unique organe de la tête à n’être pas conjugué, c’est-à-dire ne se présentant pas sous une forme de paire d’organes symétriques situés de part et d’autre du plan sagittal. Par ailleurs outre sa position centrale, la glande pinéale se trouve juste au-dessus de l’aqueduc de Sylvius dont Descartes pensait qu’il guidait ce qu’il appelait les « esprits animaux » censés faire naître les sensations dans l’âme en frappant la glande pinéale. Aujourd’hui, les études histologiques ont montré que la glande pinéale est bien un organe conjugué mais les deux hémisphères qui la constituent sont presque fusionnés.

Dans la mythologie védique du Yoga, la glande pinéale est associée, tantôt au chakra Ajna ou 3e œil, tantôt au Sahasrara ou chakra de la couronne, situé au sommet du crâne.

Dans la plupart des interprétations du Discordianisme la glande pinéale est supposée servir d’organe de communication avec la déesse Eris. La glande pinéale est parfois aussi appelée « le troisième œil atrophié ».

D’après Paul Foster Case, la glande pinéale est la « montagne » de la Bible où se fait la communication avec le Très Haut : Moïse reçoit les tables de la loi « sur la montagne », d’un point de vue ésotérique, cette montagne ne serait autre que le siège de la glande pinéale.

Troisième œil (ésotérisme)

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Le troisième œil sur le front d’une statue de Brahmā au Cambodge

Le troisième œil (également dit « œil intérieur » ou « œil de l’âme ») est une métaphore mystique et ésotérique d’origine orientale qui désigne, au-delà des yeux physiques, un troisième regard, celui de la connaissance de soi. Dans certaines traditions, le troisième œil est symboliquement placé sur le front, entre les sourcils.

En Inde, le tilak (ou bindi) se porte sur le front comme un troisième œil340px-Indian_Woman_with_bindi

Dans les Upanishads, un être humain est décrit comme une cité aux dix portes : les neuf portes (2 yeux, 2 narines, 2 oreilles, bouche, urêtre, anus) conduisent au monde des sens, le troisième œil est la dixième porte qui conduit au monde intérieur.

Dans le bouddhisme c’est l’Urna qui symbolise cet œil4. On le retrouve sur les statues des bouddhas et des bodhisattvas des IIe et IIIe siècles et correspondrait avec l’atteinte de la quatrième terre des bouddhas et boddhisattvas, sorte de non-retour potentiel correspondant avec la conviction de la vérité du noble sentier octuple.

Dans le taoïsme et les pratiques méditatives :

Dans le taoïsme et d’autres mouvements religieux chinois, « l’entraînement du troisième œil » implique de focaliser l’attention sur un point entre les sourcils, les yeux fermés. Cette pratique conduirait à « l’ouverture du troisième œil ».

Par extension, de nombreuses pratiques de méditation conseillent de porter l’attention sur une partie de la tête, le nez, l’arrière du crâne ou la zone du front attribuée au troisième œil selon le même principe.

Heindel :

Dans les « enseignements de la sagesse occidentale » de Max Heindel, ce dernier évoque deux petits organes dans le cerveau qu’il appelle le corps pituitaire et la glande pinéale. Cette dernière glande est parfois décrite dans le milieu médical comme « le troisième œil atrophié ». Ces deux organes seraient, selon cet auteur, en état de sommeil. Quand ils se réveilleront, l’homme serait alors capable de perceptions nouvelles, extra-sensorielles.

Lobsang Rampa :

Lobsang Rampa, auteur britannique, a publié en novembre 1956 un best-seller intitulé Le troisième œil qui fut à l’origine d’un engouement précurseur pour ce thème. Le titre du livre fait allusion à une opération chirurgicale consistant à percer un petit orifice dans le front de Rampa pour « ouvrir » son troisième œil et lui donner, entre autres, le pouvoir de voir l’aura.

La glande pinéale :

Certains auteurs ont donc suggéré que ce troisième œil désignerait en fait la glande pinéale, qui se trouve entre les deux hémisphères du cerveau. Les pinéalocytes, cellules que l’on trouve dans la glande pinéale, ont en effet une ressemblance avec les photorécepteurs de l’œil et cette glande sécrète du diméthyltryptamine réputé pour avoir produit des expériences de mort imminente.

Quelques espèces d’animaux, dont certains reptiles, peuvent percevoir la lumière par un troisième œil pariétal, une structure associée à la glande pinéale, et servant à réguler les rythmes circadiens. La glande pinéale produit la mélatonine qui régule les rythmes circadiens et joue également un rôle dans le système immunitaire. Pour toutes ces raisons, cette glande est l’objet de spéculations diverses en rapport avec le troisième œil de l’ésotérisme.

Le philosophe français René Descartes parlait de la glande pinéale comme du « siège de l’âme ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Glande_pinéale

https://fr.wikipedia.org/wiki/Troisième_œil_(ésotérisme)

Bibliographie :

* Michel Coquet, Le Troisième œil : Dans les mythes, l’histoire et l’homme, éditions Alphée

* Douglas Baker, L’Ouverture du troisième œil, éditions crisalide

* Lobsang Rampa, Le troisième œil, éditions J’ai lu

* Docteur Samuel Sagan, L’Eveil du troisième œil, éditions Guy Trédaniel, 1997 (ISBN 978-2-8570-7714-5), 388 pages

* B.S. Goel, Troisième œil et Kundalini : Récit d’une ascension spirituelle, éditions le Lotus d’or

  • B. R. Bruss, L’Apparition des surhommes, 1953, Livre de poche, coll. SF, 1977 (ISBN 978-2-2530-1572-7), 253 pages

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